jeudi 22 janvier 2015

par la Rédaction en    Pas de commentaire



Dieudonné condamné ou relaxé, Coulibaly victime ou accusé, liberté d'expression ou apologie à la haine... La justice est en panne de conscience et ce n'est pas nouveau. En janvier 2014, le Monde¹ déclarait que 87% des Français voulaient réformer la justice. Trop lente, trop complexe, incompréhensible, pas indépendante et inefficace, les citoyens se sentent plus menacés que protégés par la loi. Jean-Louis en a fait les frais. La justice lui a tout prit. Pour dénoncer cet abus il a pris sa brouette et s'est lancé dans une marche...


Et oui, Marvel et DC Comics peuvent rhabiller leurs héros. Un nouveau justicier est arrivé. Depuis quatre ans, Jean-Louis traverse la France pour dénoncer les iniquités juridique. Pour une cause aussi humble Super Jean-Louis a mis de côté cape et collant et malgré la pluie battante, arbore un simple jogging. Dans son dos une pancarte « Bordeaux / Paris ». Comment peut-on le reconnaître ? Il pousse une brouette remplie de charbons. Chacun d’eux représentant les failles de la loi. Une façon peut être de nous rappeler qu’inconsciemment notre vie dépend du bon vouloir de la justice. Rencontre avec un héro des temps modernes :


Moi: Pourquoi traversez-vous la France ?

Super Jean-Louis: C’est une longue histoire mais je traverse le pays pour contester les nombreuses injustices que j’ai subi durant ma vie. Ma marche me mènera jusqu’à l’Elysée.


Quelles sont vos revendications ?

Toute ma vie mes droits ont été bafoués. Dès l’âge de 4 ans, au divorce de mes parents, ma mère a tout fait pour que je ne voies plus mon père. Mon enfance a été ponctuée par des périodes chez une tante et des séjours à la DAAS. Je n’ai revu mon père que 22 ans plus tard. Et je me rappellerai toute ma vie de ce moment, je me suis approché de lui, il ne m’a pas reconnu et m’a dit : « Bonjour monsieur ».

Ce jour là j’ai appris qu’il avait refait ça vie avec une autre femme. Il avait tourné la page. Nous nous sommes perdus de vue, mais à la naissance de ma fille je l’ai recontacté. Lorsque j’ai voulu lui présenter, j’ai appris l’existence de ma belle sœur, Jeannette. La fille de sa compagne qu’il avait élevée depuis l’âge de quatre ans et qu’il considérait comme sa propre fille. Un an après cette visite un homme aménagea avec Jeanette chez mon père. Cette rencontre changea nos rapports à jamais. Le couple faisait tout pour ne pas me croiser alors qu’ils travaillaient dans la propriété. Je n’ai compris la manigance qu’à la mort de mon père. -  J’aurai peut être pu m’en apercevoir avant mais personne n’avait jugé bon de m’avertir de l’hospitalisation de mon père, qui s’est produite une semaine avant son décès. En plus d’une enfance et adolescence volées, je n’ai même pas pu profiter des derniers instants avec lui. -  La manigance je l’ai compris dans une lettre, mais il était trop tard, ma vie avait déjà basculé. Le Tribunal de Libourne me réclamait une somme faramineuse pour couvrir les frais d’une expertise judiciaire sur les comptes de mon père. Effectivement, à sa mort, celui-ci n’avait plus rien. Il avait mis en viager tous les biens familiaux à ma belle sœur pour une somme modique et ses caisses étaient vides. Selon l’acte de ventes mon père c’était même porté caution de Jeannette et de son conjoint à hauteur de vingt fois la valeur de ses biens. C’est au vue de ces incohérences que le tribunal a exigé l’expertise judiciaire au frais du descendant légitime, moi.


Vous avez cédez et pris en charge les frais d’expertises ? Ou vous avez fait appel et la justice vous a dédommagé ?

Humilié, déshérité, je devais en plus payer une enquête sur ceux qui m’avaient volé. Tous les inconvénients sans les avantages des liens du sang. J’ai contesté la vente en vain. A chaque démarche je devais payer mes frais d’avocat et de notaire en plus de ceux de l’expertise. J’étais si désespéré que j’ai fais 3 grèves de la faim consécutives dont la plus longue à été de 2 mois et durant laquelle j’ai reçu un courrier me demandant de régler 37 000 euros! Aujourd’hui, je n’ai toujours pas obtenu gain de cause, la justice ne me considère pas, je me sens insignifiant aux yeux de cette loi qui m’a démuni et m’aurai volontiers laissé mourir. C’est pour ça que je marche à travers la France. C’est pour faire valoir mes droits et ceux de tous les citoyens que la justice abandonne. Car après tout, ne sommes nous pas censé être tous égaux face à la loi ?


Une manière audacieuse de nous rappeler qu'il faut « luttez contre le silence car  si « la vertu est avare de mots ; le vice lui, bavarde sans fin » ! Anthisténe -444, -365.



Xenora


Pour suivre le trajet de notre super héro. Connectez-vous sur FB Jean Louis Guimberteau. Pour plus d'infos: www.lodd.fr/

¹http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/10/une-grande-majorite-de-francais-considerent-qu-il-faut-reformer-la-justice_4345880_3224.html

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